Jean de Saint-Rémy,
bisaïeul maternel ( branche paternelle)
de Nostradamus
J ean de Nostredame nous offre avec complaisance la biographie quasi invraisemblable d’un aïeul du côté maternel, un poète provençal, un noble de la famille des Hugolens, « Peyre de San Romiech », soit Pierre de Saint-Rémy. Son existence, ainsi que l’a démontré Camille Chabaneau, semble des plus fantaisistes. César place cette histoire vers 1235 :
« Pierre de Sainct-Rémy fut gentilhomme de la ville de Sainct-Rémy-en-Provence de la noble famille des Hugolens, qu’estoit une famille fort noble et ancienne... feist de belles comédies et de belles chansons, lesquelles chansons il adressa à une dame de Provence, de la maison de Lambesc, nommée Antoinette, dame de Suze... Ce poète... de l’amour qu’il lui portoit, en devint comme furieux, tellement qu’un jour, se tenant près d’elle, cheut en telle cruauté et rage qu’il tua cruellement sa dame et puis luy mesme de douleur se tua. »
Un acte du 10 juillet 1479 nous apprend qu’il existait alors un différend entre Jacques Tourrel, de Marseille, et Jean de Saint-Rémy, médecin à Saint-Rémy de Provence, père et administrateur des biens de René de Saint-Rémy, mari de ladite Béatrice Tourrel, au sujet de la restitution de la dot de celle-ci.
| La mère de Michel Nostradamus s’appelait Renée, fille de René de Saint-Rémy et de Béatrice Tourrel, et petite-fille de Jean de Saint-Rémy, médecin et clavaire de la ville dont il porte le nom. | On pense que Jean de Saint-Rémy était d'origine juive et qu’il avait, en se convertissant, lui ou son père, pris le nom de la ville de leur baptême. |
Les archives des
Bouches-du-Rhône nous apprennent que le médecin Jean de Saint-Rémy
était clavaire, c’est-à-dire trésorier de la petite localité de
Saint-Rémy de Provence, chargé de recouvrir les deniers publics, puisque l’on
possède son registre de comptes de 1481 à 1504. Jean de Saint-Rémy dut
mourir dans un âge très avancé, tout au début du XVIe
siècle. Voir ci-après notre Tableau généalogique
n° 5 :
Retour Page de garde