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1
Introduction aux origines des Nostredame |
Voici un aperçu biographique que
donne Jean-Aimé de Chavigny dans La Première face du Janus
françois (1594) sur cet aspect qui nous intéresse ici : « Michel Nostradamus, le plus renommé et le plus fameux
qui ait esté depuis longtemps par la prédiction qui se tire de la connoissance
des astres, naquit en la ville de Saint-Rémy en Provence, l'an de grace 1503, un jeudy
14 décembre, environ les 12 heures de midy. Son père se nommoit Jacques de
Nostredame, notaire du lieu ; sa mère Renée de Saint-Rémy. Ses ayeuls
paternels et maternels avoient passé pour très sçavans dans les
Mathématiques et la Médecine, l'un ayant esté Médecin de
René, Roy de Jérusalem et de Sicile, Comte de Provence, et l'autre Jean, duc de
Calabre, fils du Roy René. Ce qui ferme la bouche à quelques envieux, qui pour
estre mal informez de la vérité, ont médit de son origine...
Cette biographie, très peu objective, du secrétaire
particulier de Nostradamus a été reproduite par la quasi-totalité des
commentateurs de l'astrologue provençal, et a même été incluse dans
des éditions des Prophéties, dès le début du XVIIe
siècle. Notre lecteur trouvera une reproduction de l'ouvrage fondamental de Jean-Aimé de
Chavigny sur le Site de
Mario Grégorio (http://digilander.iol.it/mariothegreat/New_uk). Quant à Jean et César de Nostredame, frère et fils de
Michel, ils nous font savoir : 1 - Du côté paternel, ils possèdent dans leur arbre
généalogique un Pierre de Nostredame, savant médecin du duc de Calabre, du
roi René et de Charles d'Anjou, bisaïeul de Michel Nostradamus. 2 - Du côté maternel, ils descendent d'un noble du XIIIe
siècle, Peyre de San Romiech, qui tua par amour Antoinette de Lambesc. Puis, au XIVe
siècle, c'est un autre noble, Jean de Saint-Rémy, signalé par César
seulement. En 1480, un second Jean de Sainct-Rémy, médecin et syndic de Tarascon,
également noble, apparaît dans la généalogie de la famille de
Nostradamus. Enfin, un troisième Jean de Saint-Rémy, son fils, sommelier du roi
René, et enfin sa petite-fille Renée de Saint-Rémy, mère de Michel
et de Jean de Nostredame. Nous allons voir que la réalité est quelque peu
différente des élucubrations et récits fantaisistes du frère et du
fils de Michel Nostradamus. Les anciens registres de notaires permettent
d'établir sans aucune contestation les origines juives du célèbre
astrologue. Notamment, du côté paternel, les Nostredame ne descendent pas de
« savants médicins versés aux langages hébrieux et
grecs », mais de marchands juifs qui se sont enrichis comme tant d'autres à
cette époque (même nobles et chrétiens) au commerce plus ou moins usuraire
du blé, de l'orge et de l'avoine. Ces origines familiales de Nostradamus ont fait couler beaucoup d'encre,
depuis ses détracteurs qui le considéraient bien évidemment comme juif
jusqu'à ses apologistes, tel son disciple Jean-Aimé de Chavigny qui assurait que
son maître était de souche purement catholique, « ce qui est pour clore
la bouche aux envieux », nous dit-il dans sa Brève dissertation sur la vie
de Nostradamus. Jean et César de Nostredame se sont donc attribués un
bisaïeul et un trisaïeul, Pierre de Nostredame, fameux et docte médecin, bien
versé aux langues anciennes et qui avait été honoré successivement
de la confiance du duc de Calabre, du bon roi René et de Charles d'Anjou. Puis, ils ont
décrit de belles armoiries, en dotant Pierre de Nostredame de ces
« armes parlantes » : une roue brisée d'argent en un champ de
gueules, avec le mot Soli Deo. Quant à Jean de Saint-Rémy, il
possède pour armes une tête d'aigle de sable sur champ de gueules. Quoi qu'il en soit, sans remonter jusqu'à la nuit des temps ou
à la période biblique, nous allons examiner de près les découvertes
faites sur les quelques générations qui ont précédées la
venue de Michel Nostradamus, avec le témoignage désintéressé des
actes notariés du XVe siècle, et établir ainsi quelques faits essentiels
et peu contestables.
Il étoit fort attaché aux cérémonies de
l'Eglise Romaine, et suivant la foy et la religion Catholique, hors de laquelle il assuroit
n'estre point de salut. Il reprenait fortement ceux qui s'estant retirez du sein de l'Eglise,
se laissoient entester de doctrines estrangères et damnables, assurant que la fin leur
seroit mauvaise et pernicieuse. Je ne veux pas oublier à dire, qu'il s'exerçoit
volontiers en jeusnes, oraisons, ausmones et à la patience... »
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