ESPACE NOSTRADAMUS

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Annexe BIBLIOGRAPHIE

1

Jean de Nostredame



   L e frère cadet de Michel, Jean, fut baptisé à Saint-Remy-de-Provence, le 19 février 1522. Jean semble avoir suivi une carrière analogue à celle de son père, le notaire Jaume de Nostredame. A partir de 1557, il est désigné par les documents notariés comme Procureur de la souveraine Cour de Parlement de Provence, à Aix. Rappelons que la deuxième partie du Traité des Fardements et Confitures comporte une dédicace de Nostradamus à son frère Jean, « procureur à la Cour de Parlement d'Aix en Provence » (Lyon, Antoine Vollant, 1555).

   Dans la préface à son Histoire et Chronique de Provence, datée du 12 septembre 1614, César de Nostredame nous dit que son oncle Jean est mort depuis trente-six ans. Il dut mourir à la fin de 1576 ou au début de 1577. Nous avons de lui plusieurs œuvres manuscrites, et un ouvrage très controversé, publié en 1575 :

   Les vies des plus célèbres et anciens Poètes provensaux, qui ont floury du temps des comtes de Provence...
   Lyon, Alexandre Marsilij, 1575

   L'épître, datée d'Aix, le 1er juin 1575, est adressée « A la très chrestienne royne de France ».

   En même temps que l'édition française des « Vies », parut une traduction italienne par J. Giudici, pareillement imprimée à Lyon, chez Marsilii :

   Le vite delli piv celebri et antichiprimi poeti provenzali che fiorirno nel tempo delli Ré di Napoli, & Conti di Provenza...
   Lione, Alesandro Marsilij, 1575

   Les « Vies » furent pendant plusieurs années la seule source permettant de connaître l'histoire des troubadours.

   Notons les reimpressions de l’oeuvre de Jean de Nostredame par Crescimbeni à Rome (1710, 1722) et à Venise (1730), ainsi que la réédition moderne de Camille Chabaneau et Joseph Anglade (Paris, 1913).

   Jean mentionne trois principales sources de son oeuvre, qui ont la particularité intéressante de n'avoir jamais existé, ainsi que l’ont démontrés Anglade et Camille Chabaneau.

   L'influence exercée par l'ouvrage de Jean de Nostredame a été considérable, mais d'un point de vue négatif. Citons simplement un extrait d'un réquisitoire dû à la plume de Marc Varenne, dans la Revue de la Renaissance (1913, t. XIV, pp. 150-156), article intitulé Jehan de Nostredame et les troubadours :

   « Jehan de Nostredame a complétement défiguré l'histoire des troubadours. En donnant une idée absolu­ment fausse, ridicule et grotesque de cette littérature... »

   Après ce sévère réquisitoire contre le procureur au Parlement d'Aix, nous allons nous aventurer quelque peu dans la « jungle provençale » du frère de Michel Nostradamus.

   Dans ses Vies des poètes provençaux, Jean consacre le chapitre LXIII à un certain « Anchelm de Mostiere », que le poète tient en très grande estime, et pour cause. En effet, cet « Anselme de Mostier » est encore le résultat d'un procédé de fabrication de Jean de Nostredame : il a voulu désigner sous ce nom anagrammatique, son frère Michel de Nostredame.

   La lecture des « Vies des poètes provençaux » est complètement déroutante. On ne compte plus les erreurs d'histoire littéraire et les anachronismes les plus impudents.

   A la mort de Jean de Nostredame, ses papiers passèrent entre les mains de son neveu César, fils de Michel, qui incorpora les manuscrits de son oncle dans son Histoire et Chronique de Provence. Notons déjà, que César accumulera à dessein les généalo­gies falsifiées, multipliera les anachronismes, et glorifiera, comme le fit son oncle, certaines familles puissantes de Pro­vence.

 

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